lundi, novembre 27, 2006

Savoir, Réseaux, Partages : Les outils collectifs au service de la construction des savoirs.

Vendredi 24 novembre avait lieu dans les locaux de l’ENS Lsh la deuxième édition de "S@voirs réseaux partage 2006" (programme), un colloque biannuel organisé par l’association DocForum se proposant de réfléchir sur l’accès aux savoirs à travers deux sessions en parallèle :
  • Le rôle des territoires dans l'accès au savoir
  • La construction collective des savoirs
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Je me suis intéressé à la deuxième thématique portant sur la construction collective des savoirs. Ce dernier fil rouge se déclinait en trois sessions portant

  1. Le jeudi sur la Formation avec des conférences sur l’éducation tout au long de la vie d’une part et le e-learning d’autre part. Je n’ai pu y assister.
  2. Les outils collectifs au service de la construction du savoir le vendredi matin
  3. Une prospective « Peut on produire des savoirs collectifs ? », le vendredi après-midi.


D’un point de vue général en premier lieu, j’ai trouvé les interventions de qualité. Les intervenants maîtrisaient leur sujet. Le colloque à ce sujet s’est montré riche et intéressant. Là où j’aurais des remarques en revanche serait plutôt au niveau de l’organisation : il y avait selon moi trop d’intervenants : chacun ne disposait que d’un petit quart d’heure en moyenne pour sa présentation et débordait régulièrement. Nous avons eu peine à tenir les horaires impartis, les intervenants étaient coupés et la participation de la salle quelque peu réduite. D’un point de vue technique, nous avons eu la malchance également de subir une panne du serveur de l’ENS rendant la téléconférence prévue avec Christian Vanderdope et Jean-Michel Salaün depuis Montréal inopérante. Finalement, elle s’est déroulée tant bien que mal par téléphone !

Je vais parler aujourd’hui de la conférence de la matinée et je ferai un billet sur la seconde demain si j’ai le temps et le courage ou dans la semaine au pire.

Dans le programme, la conférence était appelée « Les outils collectifs au service de la construction du savoir ». La problématique posée était :
Vendredi 24 matin - Session B2
Les outils collectifs au service de la construction du savoir
9h30-12h45

Agrégateur de flux, signets sociaux, weblog, wiki, ... les applications et les initiatives permettant la création collective des savoirs se multiplient. Et ce d'une manière si exubérante que « web 2.0 » s'est imposé comme le mot valise pour embrasser ces initiatives. Pour autant les possibilités offertes ne se limitent pas à Internet. Des besoins existent dans l'entreprise, dans les collectivités locales, dans la recherche et dans les média. Les outils 2.0 peuvent utilement contribuer à améliorer et renouveler les manières de faire dans chacune de ces sphères. C'est l'objet de cette session que de montrer comment, grâce à des cas concrets et divers scenarii d'usage.
Table ronde avec,
Pierre Chappaz, pdg de Wikio et co-directeur général de Netvibes
Jacques Ducloy, CNRS
Hubert Guillaud, Fing
Julien Jacob, Obiwi et media2.0
François Nonnenmacher, auteur de "Blogueur d'entreprise"
Christophe Routhiaux,CTO de BlueKiwi
Coordination et intervention Olivier Amprimo, Lanéo.org docteur en sciences de gestion


La séance fut donc ouverte par une présentation des outils sociaux d’Olivier Amprimo. Ce dernier nous expliqua qu’il définissait les outils sociaux comme des technologies établies qui évoluent (le mail date de 1965, les wikis de la fin des années 80, les blogs de 94, la folksonomie de 2002) et comme des usages, pas nouveaux certes, mais qui se massifient. Internet se voyait le principal vecteur de cette innovation sociale.

Pour lui, le Web 2.0 présente quatre facettes :

  1. une information fluidifiée (grâce aux mash-up, aux fils RSS, ATOM, à l’OPML)
  2. Une classification personnelle des contenus (grâce au web sémantique, aux folksonomies, aux étiquettes…)
  3. Des applications sociales dont un glissement des appli du bureau (desktop) à des serveurs dédiés (ex : les marques-pages, la bureautique, le stockage, l’agrégation, l’IM), dont une ouverture à tous des activités de chacun (blogs, wiki) et dont l’émergence de communautés spécialisées (many to many) (ex : sur YouTube, FlickR, eBay, MySpace, Digg, Wikio, LinkedIn…)
  4. Des régulations nouvelles sous la forme de :
    - mettre l'individu au centre (logique "bottom-up", ou co-conception "bêta")
    - une activité de contenus collectivement évaluée (cf "édition de référence libre et collaborative", INRP, mars 06)
    - la réputation vient du travail et non plus du statut
    - changement du mode de communication ("buzz", "referal") : cf lancement de Netvibes et de Skype
    - hierarchie et intermédiaires remis en cause (cf crise des médias) (cf blog liban et catasptrophe Nouvelle Orléans où les blogueurs ont donné plus d'info, plus rapidement que les médias traditionnels)
    - une propriété intellectuelle en mutation (cf débat sur le droit d'auteur et les creatives commons)
    - une rémunération souvent problématique : gratuité des services, rémunération indirecte par les référencements, contribution des usagers non rétribuées, valorisation a posteriori des start-up...


Pour avoir une idée de cette diversité du web 2.0, il nous a proposé d’aller consulter ses liens sous < a href="http://www.kaboodle.com">Kaboodle, un site de gestion de signets illustré.

Ensuite, Jacques Ducloy nous a fait une présentation portant sur « l’édition collaborative et scientifique sur internet », à travers l’expérience du projet ARTIST, Appropriation par la Recherche des Technologies de l' IST regroupant des chercheurs et praticiens en Sciences de l’Information, de l’IST et des TICE avec le soutien logisitque de l’INIST. L’idée initiale était que la recherche avait perdu la main dans le domaine de l’édition scientifique (au niveau des coûts des acquisitions, évaluation, animation, communication scientifique).

Le projet est à l’origine de la revue AMETIST (Appropriation, Mutualisation, Expérimentation des Technologies de l’IST) disponible sous formats papier et numérique complémentaires au niveau de l’évaluation ou des contenu des articles (la version web pouvant enrichir le papier). Le projet est à l’origine de plusieurs expérimentations de rédactions collectives (en faisant cohabiter des mécanismes collaboratifs (forum) et des comportements éditoriaux), de traductions (avec l’ouverture d’un forum terminologique), de rédaction collective d’article. Les outils utilisés sont le forum (spip+listes+wiki) et la revue (lodel, word pour le papier, Amaya pour l’éditeur html).

Le bilan retenu au niveau de l’aspect coopératif peut être une modération compliquée du forim et une croissance globale désordonnée, au niveau technique une difficulté de faire cohabiter des langages différents (wikis et CMS), une particularité née de l’écriture numérique, au niveau logistique un problème de soutien et de formation technique des personnels.
Mais surtout Jacques Ducloy tient à poser la problème de l’appropriation autrement et à poser la question : « Comment faire de la recherche à l’ère du numérique ? », soulignant l’intérêt des recherches au niveau de l’e-science et de l’e-research (cf les programmes NSDL (Etats-Unis), JISC et UKOLN (Royaume-Uni), Scielo (Brésil). La réticence de nos chercheurs pourrait alors être résolue par le détour via la production de documents pédagogiques comme aux Etats-Unis.

Hubert Guillaud de la Fing nous présenta par la suite une application du web 2.0 aux territoires intitulée « Territoires 2.0 : quels changements pour les territoires et les institutions ? ». Sa thèse était que le monde institutionnel était peu réceptif aux évolutions du web 2.0 telles que définies dans ce contexte par D. Kaplan et B. Marzloff dans leur Manifeste des villes 2.0. Le territoire 2.0 en tant que construction sociale et appropriation d’un espace délimité devait amener une plus grande participation des citoyens aux projets des collectivités, le suffixe 2.0 n’évoquant pas forcément une dimension technique mais rappelant que l’innovation allait venir des réseaux. L’idée en prospective était de laisser les teritoires à d’autres acteurs que les seuls décideurs publics… Un territoire 2.0 servirait ainsi à
  • Mieux Informer (orienter les contenus vers les citoyens et pas l’administration seule, publier l’activité d’une institution, informer en temps réel sur l’avancement d’un chantier, encourager la diffusion de l’information publique) ;
  • Expérimenter via par exemple une coproduction de contenu (cf citizenbay, Marseille forum), la tenue de débats publics (cf débat-atrébatie)
  • Animer en ouvrant ses données vers l’extérieurs (cf Mon Velo’V), participant en tant qu’institution au buzz, s’inscrivant à la société en ligne…

Cette présentation (incomplète par manque de temps) a suscité pas mal de questions de la part de l’assemblée qui ne voyait pas comment l’institution pouvait répondre en tant que telle à toutes les interpellations des citoyens, ni si cette réponse était réellement judicieuse.

Julien Jacob, ancien DG de c|net.fr (qui édite entre autre ZDNet), à la tête de sa propre société et auteur du blog Media2 sur les business models des médias interatifs nous a fait une des meilleures présentations de la journée.

Cette dernière nous a d’abord rappelé que l’élément central des médias 2.0 était le fait que les utilisateurs en généraient le contenu (ou UGC en anglais, User Generated Content). En citant une étude de Morgan Stanley appelée « US advertising outlook 2006-2010 ». Ces sites UGC étaient d’ores et déjà leader en trafic sur internet.

Actuellement sur internet le marché publicitaire est le principal modèle économique (limite en surchauffe), en augmentation de 30%-40% par an depuis 1998 et encore probablement de 20% par an jusqu’en 2010. Après tout, 30% du temps des personnes se passe sur internet. La conséquence de cette surimportance sera, selon Julien Jacob, que sur le long terme, la monétisation va progresser plus vite que les usages qui eux-mêmes vont progresser plus vite que le nombre d’internaute et sur le court terme on risque de voir une forte pression sur les prix des espaces publicitaires (déjà les UGC proposent de la publicité).

Les utilisateurs ont de leur côté pris le pouvoir en terme d’usages. Ces usages deviennent multiformes et mobiles (web mobile –la vente de portables regroupe 42% des ventes de PC ; téléphone –dont le taux de pénétration à Paris est de 131% ; baladeurs audio et vidéos). Les utilisateurs attendent de trouver de l’information, faire confiance, participer, être reconnu surtout (or dans les approches participatives on pense plus technologies que besoin des gens).

Dans les média, Julien Jacob définit trois types d’informations : professionnelles (qui maîtrisent le modèle économique de la publicité, proposent une bonne qualité éditoriale mais perdent le lien avec leur audience), commentaires (produite par les internautes, permet de gérer des communautés mais ne couvre que des besoins simples), des marchands prestataires (qui sont très pertinentes sur la vente de leurs produits mais manquent d’objectivité).
La pyramide de Maslow permet de comprendre les besoins de la personne qui s’informe :
  • besoins de santé et de sécurité au travail =>Je consomme des informations brutes =>Kelkoo
    besoins économiques et familiaux => Je consomme des informations basiques => Google News
  • besoins sociaux => Je veux me reconnaître dans une marque => Info Matin
  • besoins de reconnaissance => Je veux êter reconnu => Le Monde (courrier lecteur)
  • besoins de réalisation => Je participe => Géo
  • besoins de connaissances => J’apprends => Britanica
  • besoins de créativité => Je partage
    Ces trois dernières étapes ne sont pas couvertes par les médias.


Julien termine en précisant qu’il faut revoir la chaîne de valeur, proposer du participatif éditorialisé, du web 2.0 à savoir un média ouvert, participatif et multiplateforme.

Les questions à ce moment ont portées sur une remarque de l’orateur selon lequel il serait une bonne idée de créer une « norme » qualité pour l’information afin d’en garantir la qualité et le rigueur.

Enfin, Christophe Routhieau, de la société BlueKiwi et François Nonnemacher, aka Padawan et auteur du livre « Blogueur d’entreprise » ont abordé, l’un après l’autre, l’application des concepts 2.0 dans le monde de l’entreprise.

Selon Christophe Routhieau, grâce au web 2.0, véritable laboratoire en terme d’usages, l’internet a enfin trouvé ses utilisateurs. Il était temps alors d’adopter ces innovations au monde de l’entreprise et c’est ce que propose BlueKiwi, une suite logicielle qui se propose de développer la participation en interne en utilisant une solution complète d’entreprise 2.0 destinée à mieux faire circuler l’information au sein des membres de l’entreprise par le biais d’un portail, d’agregateurs RSS, de blogs d’entreprises, de départements, de servcies, d’applications AJAX, de logiciels de messagerie instantanée…. La solution a notamment été déployée chez Dassault System où elle a permis de nouvelles collaborations, un plus grand partage des connaissances et connu un grand succès.

François Nonnemacher quant à lui a listé trois problèmes qui pouvaient limiter les usages de ces concepts rien moins que nouveaux (« le 2.0 marque que les décideurs ont découvert qu’internet existe et que les gens l’utilisent ») :

  1. Une double fracture numérique
    Il existe d’une part une fracture entre l’état de l’art sur le web où se construisent des réseaux sociaux, des blogs, des wikis et les intranets des entreprises où tout est archaïque. D’autre part il existe une fracture générationnelle distinguant « les analogues » qui font encore imprimer leur mails, « les émigrants » qui sont des analogues s’accomodant de nouvelles technologies et les « natifs » qui envoient des textos sur leurs PSP car ils trouvent ça plus pratique que des mails. Aujourd’hui, nous sommes dans l’ere de la publication personnelle.
  2. Une organisation formelle, « hierarchique » des entreprises qui s’oppose à une organisation informelle « des gens en réseau sur le terrain »
  3. Le Papiboom. En quelques années, nombre de personnels vont partir à la retraite et avec eux une masse énorme de savoir faire va quitter l’entreprise. Les outils 2.0 vont alors pouvoir capturer ces connaissances.


Ces outils vont permettre de s’opposer à une culture « savoir = pouvoir » au profit du partage de l’information et devraient permettre de s’opposer également à une pratique de bastion, de monopole dans une entreprise (c’est le service comm’ qui fait la comm’ et personne d’autre) tout en flattant l’ego des personnels.

Attention, les blogs, les wikis, c’est beau mais ce n’est pas la panacée. Ils ne sont que des compléments dans une entreprise et ne peuvent être efficace que s’il existe une bonne organisation interne derrière. Avant de mettre en place plusieurs blogs dans l’entreprise, il faut aussi se concentrer sur les contenus, ce qu’on veut publier et pourquoi.

Reste enfin le problème de l’acculturation : si le natif arrice dans une entreprise et qu’il voit qu’il ne peut changer les pratiques, alors il va s’adapter et tous les apports qu’il pourra apporter seront perdus. Il a besoin à ce titre d’un appui fort de sa direction comme la participation des personnels doit être reconnue par la hiérarchie. Il faut accompagner, animer le projet.

jeudi, novembre 16, 2006

Soyez patriotes...

C'est par ces mots que commence le dernier billet pubié sur le blog "Parallèles", le blog d'"un universitaire français expatrié aux Etats-Unis".

Il y montre une vidéo dans laquelle un étudiant refuse de montrer sa carte d'étudiant à l'entrée de la bibliothèque universitaire de l'UCLA en plein Patriot Act. Le Patriot Act, adopté le 24 octobre 2001, contient en effet une disposition, intitulée la section 215, qui autorise le FBI à exiger de toute personne physique ou morale (par exemple des bibliothèques, des fournisseurs d’accès internet, des hôpitaux, etc.) qu’elle lui produise « toute chose tangible » (y compris des fichiers automatisés) dès lors qu’il lui est précisé que cet ordre est pris dans le cadre d’une enquête de lutte contre le terrorisme international ou des activités d’espionnage (cf ce dossier de l'American Civil Liberties Union). En vertu de cette disposition, le FBI n’a pas besoin, pour ce faire, de démontrer qu’il existe une « cause probable » ou une raison avérée de croire que la personne sur laquelle sont effectuées des recherches a commis un acte ou a exercé des activités répréhensibles. Par ailleurs, les sociétés dont les fichiers ont fait l’objet d’un tel ordre ont l’interdiction d’en informer les personnes concernées dont les données ont pu être consultées.



Notre étudiant s'est donc fait non seulement refoulé mais aussi considéré comme un terroriste potentiel et donc maîtrisé. Avant de nous en montrer la scène sur une vidéo que je vous invite à consulter sur son blog, Parallèles commente :
Le “Patriot Act” en action. Cet étudiant à UCLA refuse de montrer sa carte d’étudiant à l’entrée d’une des bibliothèques de l’université, résultat: il reçoit au total 5 électrochocs par “taser” (vous savez, ces jolis pistolets électriques que Sarkozy adore). La seule chose rassurante dans tout ça est que d’autres étudiants se lèvent et protestent, demandent leur numéro aux policiers, même s’il n’arrivent pas à leur enlever l’étudiant des mains. Notez d’ailleurs vers la fin ce que dit un des policiers à l’un d’entre eux: “Now go away or you’ll get tasered too!” Notez aussi que l’étudiant reçoit des électrochocs parce qu’il “refuse” de se lever. Quand on sait que l’électrochoc paralyse les muscles…
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Sur LisNews on trouve cette couverture :
Corrine writes "A student was asked to present ID in the Powell Library computer lab. Upon his failure to do so, he was asked to leave and did not immediately do so. Police Officers were called in, and as he was leaving, he was grabbed and tasered. The entire incident was caught on a video camera phone. You can read the full story and see the video here." Video also at YouTube. Aside from the funny home videos, YouTube has made news before for exposing (POSSIBLE) policy brutality and intimidation (or even JiffyLube antics). The University of California Police Department said: "All use of force incidents require an administrative review, which is currently under way."
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vendredi, novembre 10, 2006

Calendrier de manifestations



D'ici la fin de l'année je vais essayer d'assister à deux manifestations professionnelles :

1°) Les jeudi 23 et vendredi 24 novembre se dérouleront la deuxième édition de "S@voirs réseaux partage 2006" organisée par DocForum dont vous trouverez le programme en ligne[pdf]. Deux sessions parallèles sont alors prévues qui seront :
* Le rôle des territoires dans l'accès au savoir
(Attractivités des territoires et intelligence économique - Intelligence territoriale, expériences et résultats - Les universités leader du développement du territoire ? - Mort et métamorphose de l’espace public du savoir - Territoires et réseaux - Nomadisme et territoires)
* La construction collective des savoirs
(Formation tout au long de la vie, e-learning, innovation, et usages où en est-on ? - Les outils collectifs au service de la construction du savoir, pertinence et validité dans les medias, l’entreprise, les institutions et les collectivités la recherche la recherche - Peut-on produire des savoirs collectifs ? Mythes et réalités - Les encyclopédies, le cas wikipeddia - Nouveaux modèles économiques et loi Davdsi).
Avec des intervenants de qualités dont Hervé Le Crosnier de l'Université de Caen, Hubert Guillaut de la Fing, Evelyne Broudoux de l'IUT Université de Saint-Quentin, ou encore Jean-Michel Salaün directeur de l'EBSI.

2°) La 4ème édition des Entretiens de la BnF aura lieu les 7 et 8 décembre 2006 au Grand auditorium du site François Mitterrand. Elle sera consacrée au thème "Numérique et bibliothèques : le deuxième choc" et prévoit quatre sessions :
- Session 1. La Bibliothèque numérique européenne : le point sur le projet et les
premières réalisations en cours ;
- Sessions 2 à 4. Acquérir, gérer, donner accès : les profondes évolutions des étapes fondamentales de la chaîne du document en bibliothèque.
Parmi les sujets évoqués seront : les nouvelles formes de publications ; les archives ouvertes ; la conservation pérenne des données ; les projets nationaux de systèmes d'information numériques ; le web 2.0. ; les accès participatifs.
Le programme et le formulaire d'inscription sont accessibles également en ligne sur le site de la BnF, espace professionnel tandis que vous pouvez également consulter leur Agenda professionnel.

Ces manifestations sont pour moi l'occasion de rappeler les différents moyens aujourd'hui à noter disposition pour se tenir au courant de ce qui se passe dans notre petit monde des Sciences de l'Information et des bibliothèques.

Pour les événements en France, vous pouvez vous référer au :

  • BBF, toujours lui, qui nous propose de nous inscrire au fil d'actualité [RSS] reprenant sa rubrique agenda de la profession. A ce propos, les auteurs nous informent que : "Sur les deux prochains mois, nous signalons les manifestations qui intéressent directement ou indirectement le monde des bibliothèques - nous ne mentionnons ni les formations ni les stages."

  • De son côté, l'ADBS propose également un Calendrier des manifestations reprenant les différentes manifestations professionnelles de France et dans le monde.
  • Ailleurs, dans le monde :

  • Si vous vous intéressez aux événements organisés plus particulièrement dans les autres pays en Sciences de l'Information, vous devriez jeter un oeil au Information Science Conferences Worldwide, une liste des "Upcoming events in information science, library science and related fields" hébergé par un service spécialisé appelé Conference Alerts. J'y ai découvert qu'à Berlin le 04 décembre se déroulait la 7e European Electronic Document Management Conference . Mais, étonnement, aucun événement français n'est répertorié.

  • Un autre calendrier professionnel, et toujours à portée internationale, et celui de l'International Calendar of Information Science Conferences [RSS]. Jour après jour y sont listées toutes les manifestations en IST qui peuvent se dérouler dans le monde, et chaque jour se voit empli.

  • Enfin, Mark Dworaczek, de la bibliothèque de l'Université de Saskatchewan nous propose également une liste de conférences en SIB :
    L'occasion entre autres de découvrir (pour moi) que se tiendra à Montpellier la semaine prochaine les 28e Journées Internationales de l'IDATE (DigiWorld summit): Le DigiWorld Summit 2006 (Journées Internationales de l'IDATE) se propose d’approfondir les sujets abordés au cours des deux dernières éditions de la conférence. L’édition 2006 sera l’occasion de présenter un état des principales évolutions (sous l’angle des fonctionnalités, des performances et des innovations de services), dans des domaines tels que : l’environnement Web 2.0, les moteurs de recherche et les portails, les webservices et l’intégration de bundles de logiciels, les solutions VoIP et l’interopérabilité des IM, les architectures P2P, le podcasting et les fils RSS, la distribution de musique, la TV sur Internet et mobile, la VoD, les modes de paiements et les DRM, les NGN et réseaux d’accès optiques à très haut débit, les évolutions FMC (UMA/IMS) et super 3G(HSDPA), le M2M et le RFID, le WiMax, …
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    mercredi, novembre 08, 2006

    bricolages

    Je me suis occupé ce week-end à de menus révisions sur le blog :

  • Le lien avec l'adresse pour me contacter a été relevé en haut de la sidebar, soit juste après l'encart de recherche "blogbar".

  • Une boîte de recherche a été ajoutée sous mon blog-roll : en fait, en utilisant Google Custom Search vous pouvez interroger les blogs professionnels et institutionnels, blogs en information et communication et blogs juridiques listés dans mon blog-roll. Un début de biblioblogosphère française en quelque sorte. A terme, j'ai bien envie de faire un Liszen français en SIB. Je pense donc ajouter d'autres blogs petit à petit et dans quelques temps je ferai un billet pour récapituler tout cela. Les prochains autres blogs à ajouter seront ceux de mon agrégateur pour ce qui est Sciences de l'Information notamment même s'il me faudra faire un tri et ceux recensés par Bibliopédia pour la partie bibliothéconomique. Reste les blogs parlant de documentation -i.e. d'éducations, des CDI, du capes...- qui auraient également à mon sens un intérêt à se voir ici recensés. Vous en pensez quoi ?

  • J'ai corrigé certains liens morts. Je réflechis également à l'intérêt de proposer autant de liens mais je trouve intéressant cette possibilité de rebonds. Je réflechis aussi à l'intérêt de proposer tel lien plutôt qu'un autre. Il faudrait étoffer cette liste en fait mais je crains qu'elle ne devienne trop longue et donc illisible.

  • J'ai enlevé la liste des pages qui pointaient vers mon Vagabondages parce que ça finissait par ne plus vouloir dire grand chose et je l'ai remplacée par la liste de mes liens Del.icio.us qui devrait en plus se voir mise à jour régulièrement entre mes propres recherches et celles de nos collègues. C'est à la mode et surtout bien pratique ^_^.

  • Enfin, j'avais également retiré, mais ça fait déjà quelques temps la carte qui montrait la provenance de mes visiteurs. Je n'avais pas renouvelé mon inscription et elle demeurait vide depuis quelques semaines.

  • lundi, novembre 06, 2006

    Bibliothèque 2.0

    Aujourd'hui même se déroule à Paris une journée d'étude sur le thème : Nouveaux usages d’accès et de diffusion de l’information, et organisée par le groupe Recherche de l'ADBS. Cette journée, gratuite, aborde de façon concrète la mise en pratique des concepts de blogs, RSS, liens sociaux dans le monde de l'information et des bibliothèques.

    Les interventions sont prometteuses. Vous trouvez ainsi le matin une réflexion générale de ces technologies dans le contexte de la diffusion de l'information :
  • "RSS et blogs, vecteurs d’accès et de diffusion de l’information", Diane Le Hénaff - INRA
  • "Pratique des liens sociaux dans un contexte de partage de l’information", Sylvie Maillard - ACSO


  • tandis que l’après midi se voit l’occasion de présenter des réflexions et expérimentations de services web autour du web 2.0 en faisant intervenir deux grands noms de la biblioblogosphère :
  • "Echanger l’information sur le web : les web services", Gautier Poupeau - Ecole Nationale des Chartes et auteur du blog "les petites cases de Got"
  • "Exemples de mise en place de services web 2.0 dans les bibliothèques", Silvère Mercier - Conseil Général du Val-de-Marne et auteur du blog "Bibliobsession"

  • Ce dernier a eut la gentillesse et l'obligeance de mettre en ligne le contenu de son intervention et a même travaillé sur cette mise à disposition en nous la proposant directement sur son blog via Slideshare, sous forme de vidéo hébergée par le français DailyMotion afin de bénéficier des commentaires de l'auteur et sous forme de fichier sous licence creative commons by-nc-sa à télécharger pour regarder le diaporama tranquilement depuis son poste de bureau. Le travail en lui-même est fort bien fait et je vous recommande d'aller y jeter un oeil pour avoir un aperçu de ce que pourraient être les bibliothèques 2.0 .

    Je trouve intéressant de profiter de l'intervention en temps réel pratiquement, voire un peu avant qu'elle n'ait véritablement lieu. En même temps, c'est un peu pervers car on va habituer les internautes à avoir tout tout de suite et on se demande déjà quand nous aurons les autres compte-rendus alors même que la journée n'est pas terminée ^_^ .

    vendredi, novembre 03, 2006

    Architecture livresque

    Le président turkmène Saparmyrat Ataýewiç Nyýazow est connu pour avoir instauré en son pays un véritable culte autour de sa personnalité entre autres en affichant son portrait un peu partout dans le pays, sur les billets de banques, et fait édifier des statues à son effigie et à celle de sa mère dans tous le pays. La plus connue, plaquée d'or, se trouve au sommet du plus haut bâtiment d'Achgabat, l'Arche de la Neutralité, et pivote sur elle-même afin d'être toujours orientée vers le soleil.

    Son rapport aux livres n'est pas dénué d'ironie : les -rares- bibliothèques -encore ouvertes- se sont vidées de leurs contenus, les écoles de leurs manuels au profit du Ruhnama, ou Livre de l'Âme, mélange d'histoire révisionniste et de lignes de conduites morales qui a pour vocation d'être le « guide spirituel de la nation » et à propos duquel le turkmenbachi a déclaré : «Celui qui par trois fois lira le Ruhnama trouvera une richesse spirituelle, deviendra plus intelligent, reconnaîtra l'existence divine et ira directement au paradis». Rien que cela.

    Non dénué d'un certain sens du paradoxe, l'homme vient également d'inaugurer un édifice impressionnant dédié aux médias et à la liberté de la presse à l'occasion du 15eme anniversaire de l'indépendance du Turkménistan, le 24 octobre dernier. D'un coût de 17 millions de dollar, cette "maison de la liberté créatrice" accueillera en effet les bureaux des organes de presse contrôlés par le gouvernement.



    Cet art qui consiste à reproduire et exprimer dans la forme de l'édifice sa fonction ou son identité est appelé "architecture parlante" et existe depuis la Révolution où le concept est lié aux travaux notamment de Étienne-Louis Boullée et de Claude Nicolas Ledoux. Il ne quittait guère les plans alors et la construction des bâtiment ne fut vraiment rendu possible qu'avec l'apport du béton.

    Pour rester dans le monde des livres, on peut citer bien évidemment la Bibliothèque nationale de France, construite par Dominique Perrault entre 1989 et 1996,



    mais également la future bibliothèque de Dubaï qui devrait être construite sur les bords du lagon Al Mamzar : selon Essa Al Maidour, assistant du directeur en charge de ces projets à la municipalité, "The main activities of the library would concentrate on the middle part of the building where natural lighting from all part would light up the entire area. The basement would be dedicated for parking which will accommodate as many as 1000 cars. Other facilities of the central library will include administrative and technical sections, reading halls, service areas, children's library, business library, exhibitions and conference centre, and training halls," Essa Al Maidour ajoute ensuite que the central library would consist of over 1.72 million books and other library materials including CDs and audio-video cassettes." Le début des travaux est prévu pour 2007.



    A Leipzig, la City-Hochaus s'élève à 142.5 mètres, et se trouve le plus grand bâtiment de la ville et le plus grand édifice datant de l'ancienne Allemagne de l'Est. Imaginée par l'architecte Hermann Henselmann en forme de livre ouvert, la tour fut construite entre 1968 and 1972 et appartenait à l'origine à l'Université de Leipzig sur l'Augustusplatz. Le bâtiment fut complètement rénové entre 1999 et 2002 et renferme depuis les bureaux de la chaîne de télévision Mitteldeutscher Rundfunk et un restaurant panoramique.



    Enfin, pour les cinéphiles, le film Zoolander (2001) racontant l'histoire d'un ancien mannequin à qui un méchant fait un lavage de cerveau en vue de tuer le premier ministre malais en visite à New York, ce film donc présente une école rappelant le bâtiment turkmène.



    Bon week-end :)