Le rapport 2005 de la Cour des Comptes sur les Bibliothèques Universitaires
Je pense que mes collègues en ont déjà parlé –vu que je n’ai pas fini d’écumer mon agrégateur-, mais je voulais évoquer ici la parution du récent rapport de la cour des comptes 2005 sur les bibliothèques universitaires.
Ce dernier reprend l’histoire du développement des BU et leur retard prégnant face aux besoins d’abord et toujours de leurs usagers (« en 2003 le ratio d’encadrement dans les bibliothèques universitaires était de 3.1 agents administratifs pour 1000 étudiants, les locaux représentaient 0.67 m² par étudiant et il y avait une place assise pour 13 étudiants »), aggravé par l’inégalité de l’offre selon les universités (8.7% des collections en libre-accès à Dijon contre 97.6% à Toulouse II), mais également face à l’offre développée par les autres pays occidentaux, européens ou non.
Face à leur double mission de service (de masse à l’intention des étudiants de 1er cycle et plus spécifique à destination de la recherche) impliquant des organisation et une offre différente voire opposée, une bonne gestion et une maîtrise des coûts paraissent indispensable quand bien même les bibliothèques universitaires ne sont toujours pas reconnues comme un acteur ni même un instrument majeur au sein des universités et des établissements d’enseignement supérieur.
La cour des comptes souligne la nécessaire mutation des BU et le besoin selon elle d’augmenter l’efficience en développant une approche par la demande encore relativement inconnue des professionnels, ainsi que la nécessité de se regrouper en réseau, eut égard au succès du réseau SUDOC, de l’ABES, et du consortium COUPERIN, préférant le développement de logique coopérative nationales (CADIST) ou régionales à une logique d’exhaustivité impossible à atteindre de manière équivalente dans la centaine d’établissements de l’enseignement supérieur. Elle préconise également la participation d’acteurs autres venus des collectivités territoriales voire du ministère de la Culture pour la politique de la lecture.
Ses trois recommandations principales sont :
- mieux évaluer la performance des bibliothèques universitaires à partir d’indicateurs s d’efficacité et d’efficience
- développer l’approche contractuelle
- ne pas relâcher l’effort sur l’offre documentaire des universités
I. Les insuffisances de l’offre documentaire
A. Le constat d’un retard à combler
B. Un rattrapage encore insuffisant
C. Une offre inégale selon les universités
D. Les spécificités de la situation francilienne
E. Leslimites de la politique de l’offre
II. La nécessité d’une approche plus qualitative
A. La mutation des bibliothèques universitaires
B. La réussite des mises en réseaux
C. Une place à conforter dans l’Université
III. De nouvelles orientations à définir
B. Une approche par la demande à développer
C. La nécessité d’un regroupement de moyens
D. Une coordination à assurer avec d’autres acteurs
Conclusions et recommendations
- mieux évaluer la performance des bibliothèques universitaires à partir d’indicateurs s d’efficacité et d’efficience
- développer l’approche contractuelle
- ne pas relâcher l’effort sur l’offre documentaire des universités
Réponse du ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche
I – Mieux évaluer la performance des bibliothèques universitaires
II - Développer l’approche contractuelle
III – Poursuivre dans la durée le rattrapage entrepris
Réponse du ministre de l’économie, des finances et de l’industrie
Voir aussi :
1 Commentaire-s :
Si tu veux déprimer un peu sur les bibliothèques universitaires francaises, et surtout voir ce qu'on fait de mieux à l'étranger à mon sens en matière de bibliothèque universitaire jette un oeil sur www.ub.uni-bielefeld.de
J'ai fait mon Deug et ma maitrise là bas: tout le monde a des places assises (je n'ai jamais vu quelqu'un assis par terre pour autre chose que feuilleter un bouquin avant de retourner à sa place), les ordis sont en accès libre et en nombre suffisant, le wifi est accessible dans toute la fac depuis 2001 (avec accès sécurisé) et on peut commander des bouquins à distance, réserver des bouquins de la bibli si ils ne sont pas disponibles sur le coup. Les profs eux-mêmes réservent les bouquins de base pour leurs cours, dont un exemplaire sera tout le temps disponible sur place sur une étagère au nom de chaque prof et pour chaque cours, les photocopieuses sont dans un local de la biblio, elles marchent (il y a un service d'entretien) et les copies ne sont pas chères. J'ai pleuré quand j'ai du aller à la BNF et à la bibliothèque de Paris 7. Sans parler que les ordis donnent accès à tous les catalogues disponibles et que les bouquins arrivent en 3 jours (une semaine pour les biblios américaines).
J'en rêve encore, mais je ne connais pas leur budget!
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