Jeu de mots, jeux rigolos
Le 20 mars dernier, c'était la journée internationale de la francophonie. Cela se traduit par diverses manifestations dans le monde mais ce n'est pas ici ce qui m'intéresse. Tous les ans, un thème est choisi et avec lui un auteur dont la France commémore la naissance, le décès ou tout simplement les idées. Certes, ce genre de commémoration est discutable comme le rappelle Didier Eribon dans le dernier Têtu mais passons, nous en reparlerons peut-être un jour.
Le fait est donc que tous les ans je participe à cette manifestation. Oh, rien d'extraordinaire ni de voyant. Il s'agit juste d'un jeu pour une émission de radio. Pour commencer par le commencement, lorsque j'habitais Lille, j'étais très lié à l'association des Flamands Roses, qui tiennent une émission de radio sur les ondes d'une Radio Campus, comme il en existe tant dans les universités. A l'occasion de la semaine de la francophonie, nous étions sollicités pour participer avec Campus Lille au jeu des dix mots, organisé par le ministère, histoire de donner un petit accent homo à cette manifestation. Vous pensez bien que l'amoureux des lettres que je suis eut du mal à refuser, d'autant qu'il s'agissait là d'une entreprise aux reflets OuLiPIens, non ?
Le principe en est simple : sur un thème donné, dix mots sont proposés que chacun est encouragé à remettre dans un texte, une poésie, un contexte, une création. Cette année, pour célébrer le centenaire de la mort de Jules Verne, cette 10ème édition a eut pour thème « le français, langue de l'aventure scientifique ». Et les traditionnels dix mots ont été choisis par des hommes et des femmes de sciences francophones : Michel Serres (philosophe et historien des sciences) a proposé ondelette, Françoise Balibar (physicienne et historienne des sciences) variation, Geneviève Berger (biophysicienne) complexité, Françoise Héritier (anthropologue) élémentaire, Laurent Lafforgue (mathématicien) cristal, Magda Stavinschi (astronome) miroir, Gérard Toulouse (physicien) désenchevêtrement, Jean Dercourt (secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences) rayonnement, Jean-François Hebert (président de la Cité des sciences et de l'industrie) hélice, Gabriel de Broglie (président de la Commission générale de terminologie) icône.
Cette année cependant, un invité surprise s'est glissé : le mot ordinateur, inventé le 16 avril 1955 par le philologue français Jacques Perret. Sur le site de la Semaine de la Francophonie, toute l'histoire de ce mot est racontée : c'est IBM qui cherchait un mot français pour désigner ses EDPS, machines électroniques destinées au traitement de l’information. L'un des responsables du marketing s'est souvenu de son professeur de philologie latine et l'a contacté pour le solliciter. Comme quoi, ça sert le latin... Le 16 avril prochain, n'oubliez donc pas de souhaiter un bon anniversaire à votre indispensable micro quotidien - ou plutôt à son ancêtre - en méditant sur le nombre de générations qui se sont succédées depuis l'engin à lampes et à mémoire de tores de ferrite qu'on nourrissait de cartes perforées. Le monstre avait, nous rappelle PJ Lamblin, conservateur, entre autres avantages, celui de faire faire des économies de chauffage aux utilisateurs en chauffant la pièce, voire l'immeuble, qui le contenait. De même, un jour, nos machines elles-mêmes finiront comme pièces de musée sous le regard perplexe et amusé d'étudiants en informatique.
Cette année, j'ai envie d'étendre le jeu, si cela vous dit. J'aimerais qu'on se donne jusqu'à, disons..., la fin de la semaine pour écrire des textes drôles, farfelus, poétiques, sous forme de mode d'emploi, ou ce que vous voulez avec pour seule et unique contrainte : l'emploi de ces onze mots expliqués sur le site du ministère.
Ondelette
Variation
Complexité
Elémentaire
Cristal
Miroir
Désenchevêtrement
Rayonnement
Hélice
Icône
Ordinateur
Dans le courant de cette semaine, et jusqu'à vendredi, ça nous laisse un peu de temps pour écrire un petit texte. Ca vous tente ?
3 Commentaire-s :
Bon allez, c'est la fin de journée, allons-y :
De Miss Tics
Nous Sommes à l’ère cyber. L’ordinateur est devenu le miroir de notre âme, on discute avec le monde entier sans maquiller nos pensées, sans le masque du paraître. De sites en sites, de blogs en blogs, on vogue sur les cyber ondelettes du net. On passe en revue les moindres recoins de la toile et après s’être prêté à un désenchevêtrement minutieux de tous ces liens, on se familiarise avec cet univers dont la complexité technique est chaque jour moins importante et l’usage de plus en plus élémentaire.
J’ai des amis au bout du monde, mon ordinateur me permet un rayonnement qui semble sans fin. Je vole au-dessus des frontières devenues aussi minces que du cristal, sans ailes, sans hélice…, sans variation de vitesse (ah ! L’ADSL)… c’est si facile.
Il suffit d’un clic sur une icône et le voyage commence !
Comme je vous l'ai déjà dit, il n'y a qu'à demander. Cela s'appelle La Cathédrale muette. :)
Euh... Je suis pétri de honte... Il manquait élémentaire, désolé. Oubli corrigé.
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